KERGOMARD Pauline née RECLUS Née le 24 avril 1838 à Bordeaux, fille de Reclus et Ducos.. sa mère meurt en 1848. Le père de Pauline se remarie. Les relations de la jeune fille avec sa belle mère ne sont pas bonnes, aussi Pauline est envoyée deux ans ( entre 13 et 15 ans) dans la famille de son oncle, le pasteur Reclus, qui l’influencera profondément. Pauline se dit marquée par la pédagogie mise en œuvre dans l’école que tient sa tante, « école sans programme et sans emploi du temps ». Pauline y apprendra les bases de la pédagogie qu’elle emploiera plus tard. Par contre la façon dont son oncle pasteur conçoit la religion va lui faire prendre du recul vis-à-vis de cette démarche, dont elle conservera l’essentiel de la morale : Le sens des responsabilités, du travail et de la franchise… Elle y apprend à aimer et apprécier ses cousins. A 18 ans elle obtient brillamment son brevet de capacité qui lui donne le droit d’exercer le métier d’institutrice privée. Elle monte à Paris et rencontre Jules Kergomard qu’elle épouse à 25 ans (1863)….« …Elle crée un pension de jeunes filles, donne des leçons particulières, écrit pour un hebdomadaire de mode. Elle s‘introduit peu à peu dans le monde de l’édition où Hachette lui confie la direction de « l’ami des enfants », revue pour les salles d’asile, A 41 ans, sur les conseils de Ferdinand Buisson, elle passe et réussit l’examen d’aptitude à l’examen des salles d’asile. Elle va publier et surtout être nommée Inspectrice des écoles maternelles. Elle écrit l’éducation maternelle dans l’école pour transmettre sa pédagogie. » Après une vie consacrée à améliorer la place de l’enfant dans sa famille et l’école, défendu le statut des institutrices de maternelle, elle décède en 1925. « Ses idées principales sur l’éducation et les écoles maternelles: L’école maternelle est une famille agrandie où l’éducatrice est comme « »une mère intelligente et dévouée » »c’est à dire où les enfants apprennent à vivre ensemble et se respecter. Elle compense un manque de la famille mais ne la remplace pas. Il est indispensable: -d’observer l’enfant en liberté, (par exemple dans les jardins publiques). -de respecter sa dignité et sa liberté -Que l’enfant fasse son « »métier d’enfant » ». Il faut prendre son temps, que l’enfant soit heureux avant d’être instruit.
Préparer l’intelligence à ce qu’on lui enseignera en temps voulu.Laisser l’enfant palper, jouer, regarder, seul où avec les autres.Peu d’instruction mais du jeu! Peu d’enseignement de l’écriture à l’école maternelle, sauf un peu pour les plus grands Que l’enfant parle de ce qu’il aime, qu’il raconte ce qu’il a vu! Qu’il comprenne ce qu’on lui dit! D’un point de vue plus éducatif: la confiance est le garant de l’obéissance. Apprendre la morale par les faits, que l’enfant comprenne le sens de la punition, que cette dernière soit en rapport avec la faute.D’un point de vue pratique:-Que les premières heures de la journée soient consacrées aux soins, à la propreté, l’hygiène. Pendant ce temps les autres jouent La santé et la dignité vont ensemble.Importance de l’ornementation des salles: qu’elle soit à la portée de l’intérêt des enfants.Il faut sortir les enfants. Supprimer les leçons d’histoire de France. Que dit elle sur l’éducatrice? Elle doit œuvrer pour que l’obéissance, de passive qu’elle était devienne réfléchie et consciente. » »Elle met tous ses soins à former l’esprit d’observation, le jugement et la raison de ses enfants et à tremper leur caractère. Elle y met tout son cœur et toute les délicatesses de celui çi, craignant toujours d’étouffer par son intervention, si délicate soit elle, quelque bon germe prêt à éclore, d’absorber dans sa personnalité propre, la personnalité qu’elle même tend à fortifier. Jour après jour elle distribue la nourriture intellectuelle et morale comme elle distribue la nourriture matérielle.
Knittel mr, mentionné professeur au collège Protestant, sans date. Manuscrit