Les hôpitaux temporaires foyens de la 1ère Guerre Mondiale
La première guerre mondiale éclate le 28 juillet 1914.
Il y a beaucoup de blessés fin août 1914 après « la bataille des frontières » en Haute-Alsace, Vosges, Lorraine, Ardennes.
Il faut soigner et évacuer les trop nombreux blessés dès les premiers combats. Dès le premier mois de la guerre, le nombre de blessés croissant toujours, on fut amené à créer de nouvelles formations baptisées dépôts de blessés, hôpitaux-dépôts de convalescents, qui permettaient de faire de la place dans les autres établissements pour y recevoir des blessés plus gravement atteints ou qui nécessitaient une permanence de soins plus grande.
Dans le même but furent créés, par l’oeuvre d’assistance aux blessés militaires, des maisons de convalescence dans des localités de petite importance.
- a) Dès le début de la guerre furent créés de nouveaux hôpitaux militaires, soit qu’ils eussent été prévus dans le plan de mobilisation, soit qu’ils eussent été créés sous la pression des événements. Ces hôpitaux furent dénommés hôpitaux temporaires complémentaires.
- b) Une autre catégorie d’hôpitaux voit également le jour dès le début de la guerre : les hôpitaux auxiliaires, ce sont ceux qui se créent sous l’égide de la Croix-Rouge (SSBM, ADF et UFF).
- c) Il convient de citer également les hôpitaux bénévoles. Ces hôpitaux étaient issus d’initiatives privées d’origines très diverses (municipalités, riches particuliers, industriels, communautés religieuses). L’Etat payait un prix de journée, différent d’ailleurs pour les soldats, les sous-officiers et les officiers, variant de 2,50 F à 4 F au début de la guerre. Le prix de journée pour les soldats atteignait 3 F, puis 3,50 F en octobre 1918. C’était très insuffisant, mais le patriotisme comblait la différence.
Des femmes se sont engagées. On les retrouve dans trois organismes dépendant de la Croix Rouge :
SSBM : Société française de secours aux blessés militaires (créée en 1864) essentiellement masculin et catholique
ADF UFF SSBM
UFF : Union des femmes de France (créée en 1881 après scission avec la SSBM) de tendance protestante.
ADF : Association des dames de France ou association des dames françaises (créée en 1879 après scission avec la SSBM) indépendante de tout parti politique et de toute confession religieuse.
Les trois associations fusionneront le 7 août 1940 dans la Croix Rouge française.
Hôpitaux militaires : tout le personnel est militaire
Hôpitaux temporaires complémentaires (HC)
Hôpitaux auxiliaires – sous l’égide de la Croix-Rouge (HA)
Hôpitaux bénévoles – initiatives privées (HB)
Hôpitaux dépôt de convalescents (HDC)
Il y eu plus de 10 000 hôpitaux temporaires en France
La France est découpée en régions militaires
18eme région militaire
(– Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918. François Olier, Jean-Luc Quenec’hdu. Tome III . France du sud-ouest. Editions Ysec. 2012.)
Lot et Garonne
Duras
Marmande
Dordogne.
HC n° 44 Bergerac –installé dans la Loge maçonnique et salles de conférences, 8 et 10 rue Thiers – 86 lits – Fonctionne du 9 février 1915 au 23 décembre 1918 – Il a essentiellement reçu des travailleurs nord-africains et indochinois de la poudrerie nationale de Bergerac – Hôpital de catégorie C –
HC n° 47 Bergerac – Ancien séminaire, place Beaulieu – 400 lits – Fonctionne du 28 décembre 1916 (?) au 20 mai 1919 – Hôpital chirurgical de catégorie A –
HB n° 100 bis Port-Sainte-Foy – Hospice, à Larmane – 35 lits – Fonctionne du 8 septembre 1914 au 10 juillet 1916 – (maison de retraite Saint Joseph)
Hôpital Mixte Bergerac – Route de Siorac – 170 lits – Fonctionne toute la durée de la guerre –
Gironde
Près de nous on peut citer Pellegrue et Pessac sur Dordogne, Castillo- la –Bataille .
Hôpital de Sainte Foy HC n°15
Salles de spectacle : Casino Rey HC n°15 annexe 1 « les Dames de France » (60 lits)
Du 28 août 14 au 27 janvier 2019
Salle Linart HC n°15 annexe 2 H2 31
146 rue de la république HC n°3 (énorme bâtisse du XIX° qui a accueilli entre autre la Croix rouge dans les années 1930) d’après mr Prunis : histoire d e l’hôpital ; Amis de Sainte-Foy. 1994)
Colonie pénitentiaire de Port Sainte Foy annexe 3 (30 lits)
Du 28 août 14 au 27 janvier 2019
Les hôpitaux foyens sont équipés essentiellement avec du mobilier et de la literie prêtée par les foyens.
Après 4 ans de guerre le bilan français est celui-ci : 1 397 800 morts militaires dont
70 000 coloniaux.
300 000 morts civils.
3 500 000 blessés. Dont certains plusieurs fois durant le conflit
8 000 000 hommes ont été mobilisés, il y a 1 500 000 invalides dont 300 000 mutilés non compris les troubles mentaux non évalués
En Gironde 19 844 morts
Dordogne 14 732
Lot et Garonne 7 235
Sur le monument aux morts commun à Sainte-Foy et Pineuilh il y a 138 noms
Les hommes
Noël 1914 le Foyen Edmond Vircoulon est en convalescence à Orléans
Le foyen Nouvel est médecin-chef à l’hôpital temporaire n°24 à Cognac
Un espace est dédié aux décès dans un jardin de l ’hôpital
Quelques noms de soldats morts à l’hôpital temporaire ou ses annexes
-mémoire des hommes, site internet, https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/detail_fiche.php?ref=1364646&debut=0
-Site internet : Mémorial GenWeb.org https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/index.php
René-Pierre Jauraud (1892-1914)
Armand Berthelier (1872-1916)
Boisdron françois, Pierre, Marie, Auguste (1889-1914)
Brouillet Marie Fulcran (1880-1916)
Délice Gabriel Benoît (1891-1917)
Depommier Joseph (1880-1914)
Ducos Pierre (1877-1917)
Faurie Alexis (1888-1917)
Haensler Jules (1888-1918)
Gaude Fidèle Emile (1882-1914)
Houset Jean François (1872-1916)
Money Justin Alfred (1887-1918)
Moretti Louis (1890-1915)
Perreau Auguste (1890-1916)
Lalane Jean dit Auguste (1915
Dessertit( ?)
Edmond Dubremetx
Biebosse
Armaud jean Joseph (1882-1916)
Barthélémy Alphonse (1876-1914)
Chevanier Joseph Baptiste (1881-1916)
Cocrelle Alphonse Antoine (1883-1918)
Boche Auguste Célestin Antoine (1895-1916)
Guerard Omer (1883-1917)
Larthomas Pierre (1883-1918)
Magnard Jean Pierre Joseph (1882-1914)
Malmejac Marie Denis Paul (1872-1918)
Maury Henri (1871-1917)
Salès Raymond Marie François Raoul (1878-1915)
8/4/1916 obsèques du soldat Henri mort à l’hôpital temporaire la petite gironde du 14/4/1916
Antoine Buffaral (14/3/1915)
La plupart porte la mention « décédé »donc de maladie contractée sur le front ; seuls les blessés au combat ont reçus la mention « mort pour la France »
La plus grande majorité meurt de maladie contractée au front. Deux seulement de blessures.
Le 14 mars 1915 ont lieu les obsèques du soldat Antoine Buffaral âgé de 37 ans, originaire de Ste-Eulalie (Cantal), décédé des suites d’une maladie contractée sur le front. Il est prescrit que son décès soit porté sur le registre d’état-civil de Sainte-Foy.
Le personnel infirmier
Mme Mellet, mme Lhéritier, Mme Vircoulon et sa fille Hélène, Melle Elsa Mande (mme Fougeras), mme Merveilleau, Henriette et Jeanne Etcheverry (mme Lissague)
Le major Gauzère (col J.V.)
Docteur Garreau-Fonneuve (arrivé à Sainte Foy en 1897)
Jeanne Fouraignan ‘(1894-1918) infirmière, née à Sainte Foy, décède en 1917 à hôpital militaire de Toul.
Elie Faure, natif de Sainte Foy, sera médecin-chirurgien sur le front en champagne et la Somme.
Financement
L’Amicale des anciennes élèves de l’école laïque fait un don de 100 francs pour l’oeuvre des blessés soignés à l’hôpital (1er octobre (1914) delib conseil municipal Sainte-Foy Octobre 1914
Don de « 5 livres de laine militaire » le 15 octobre 2014
delib. conseil municipal Sainte-Foy octobre 1914
Les dames infirmières organisent une tombola ( juillet 1915)
delib conseil municipal Sainte-Foy aout 2015
En 1914 le Conseil municipal verse 200 francs et fait appel aux dons privés et communes environnantes
Infirmières décédées
Meinard (dit Maurice) Nusslé + Catherine Ramsey
Paul Nusslé (pasteur) + Olga Stoppey
Nussle Blanche née le 8/4/1895 à Anglade (Gironde)
Elle sera infirmière à l’hôpital n°2 de Bordeaux elle décède de maladie contractée à hôpital le 14/4 /1916 à Saint -Avit-du-Moiron
Alice Labadie née en 1881 à Saint-Avit-du-Moiron morte au front en intervention sur le champ de bataille lors d’une trêve. Nous n’avons aucun autre renseignement. « les Labadie ont disparu de la commune depuis 1935 » précise Daniel Jourdain dans ses notes
Archives privées Daniel Jourdain
Biographie :
Conseils municipaux de Sainte-Foy 1914/1918 :
4 août 1914
« Certains crédits du budget communal seraient immédiatement désaffectés et les sommes versées au bureau de bienfaisance par fractions successives proportionnées aux besoins »
4 novembre 1914
Le conseil municipal déplore qu’il y ait déjà plusieurs morts à l’hôpital temporaire
29 mai 1915
La commune de Saint-Méard-de-Gurçon verse 94 francs et une certaine quantité de linges pour l’hôpital temporaire.
9 mars 1916
La journée du poilu (25-26 octobre 1915) a ramené 501.75 francs
14 novembre 1916
La journée des orphelins rapporte 342.70 francs
23 juin 1917
Création d’un tableau d’honneur pour honorer les enfants de Sainte-Foy décorés, cités ou morts pour la France
Sources :
-mémoire des hommes, site internet, https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/detail_fiche.php?ref=1364646&debut=0
– Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918. François Olier, Jean-Luc Quenec’hdu. Tome III . France du sud-ouest. Editions Ysec. 2012.
– La Grande guerre des Français à travers les archives de la grande collecte. Clémentine Vidal-Naquet. Editions de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. 2018.
– Notre région dans la guerre 1914-1918. Hors série du journal Sud-Ouest. 2014.
– Archives de Daniel Jourdain (Saint-Avit-Saint-Nazaire)
– Mémoires de la Grande Guerre. Cahier spécial . Amis de Sainte-Foy et sa région . cahier 102/103 (2014)
– La Sainte farce. Elie Faure. éditions Bartillat. 2013.
– Les hôpitaux temporaires de Sainte-Foy pendant la Grande Guerre. Canal-blog. Jean Vircoulon . 04/11/2007
-Site internet : Mémorial GenWeb.org https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/index.php
Archives municipales.
Elles sont très pauvres sur les hôpitaux temporaires. Cela n’était pas du ressort de la municipalité.
H2 31 29 août 1914 :Inventaires des salles Linard et Rey : listes des personnes prêtant mobilier et literie pour aménager les hôpitaux temporaires
Le centre hospitalier de Sainte-Foy et La Croix Rouge locale ne possèdent aucune archive ancienne.